Chateau Lafforgue
Le Château LAFFORGUE, propriété familiale, se situe en Roussillon, dans le sud de la France, entre Pyrénées et Méditerranée.
La bâtisse médiévale, du 13ème siècle, surplombe avec sa tour de guet, la plaine du Roussillon. La fortification appartenait au Moyen Age, à l’ancien royaume de Mallorque dont Perpignan était la capitale.
Le vignoble, d’une vingtaine d’hectares, situé entre la vallée de la Têt et la vallée de l’Agly s’étend sur les hauts plateaux de Corneilla la Rivière et les collines arides et ventées de Calce.
Je reprends la propriété en 2001 (suite au départ en retraite de mon oncle) et travaille de façon très naturelle, sans produits de synthèse, laissant ainsi le terroir s’exprimer dans mes vins.
Les Sols
La diversité des sols donne aux vins leur originalité :
A Calce, le vignoble s’étage entre 200 et 300 mètres d’altitude. On trouve quelques schistes mais également beaucoup de sols calcaires (coteaux très caillouteux, marnes blanches, grises…) avec de pH très élevés.
Bien que la tramontane soit le vent dominant, l’hygrométrie est importante (liée au vent marin) notamment au printemps et en été, ce qui donne aux vins beaucoup de fraîcheur, de finesse et de minéralité.
A Corneilla, le vignoble est orienté au Sud, entre 100 et 150 mètres d’altitude. On y retrouve des galets roulés, des schistes et quelques alluvions sableuses. Le climat, très venté également, est chaud et sec. Cela donne des vins généreux, très aromatiques et d’une grande richesse.
Le Travail
La moitié du domaine est constitué de vieilles vignes. Elles sont plantées au carré (1.75 mètres sur 1.75 mètres) et sont labourées dans les deux sens. Cela nous permet de maintenir nos parcelles propres sans utiliser de désherbant. Cela oblige également le système racinaire à plonger et à s’installer en profondeur. Ainsi, en été, les vignes souffrent moins de la sécheresse. De plus, les racines étant situées plus prés de la roche mère cela accentue l’effet terroir.
L’autre moitié est plantée plus large pour faciliter le passage des tracteurs. Nous labourons également les sols et sommes munis d’un intercep pour « nettoyer » entre chaque pied de vigne.
Nous raisonnons nos fumures en apportant des engrais organiques à faible teneur en azote. Maitrisant ainsi la vigueur, cela diminue d’autant la sensibilité des vignes aux maladies et donc le nombre de traitements. Nous n’utilisons que des « produits de contact » (soufre, cuivre) et aucune molécule de synthèse.
Nous ne devons pas oublier que nous travaillons au contact de la nature. Il nous faut donc la respecter au mieux et avoir une vision à long terme afin de préserver l’équilibre pour les générations futures.