Le Verdelho : un cépage blanc

Sur la route des cépages

publié le lundi 15 mars 2021 à 16h06

Le Verdelho : un cépage blanc

Plusieurs noms à ce cépage blanc qui a trouvé des ports d’attaches éloignés de sa base, puisqu’il a très bien voyagé, jusqu’en terres australes par exemple. Il aurait un temps été très présent dans le Val de Loire puis largement remplacé par le Chenin dont il est génétiquement très proche.

 

Très présent au Portugal notamment sur l’île de Madère, son origine est bataillée entre La Crête et le Portugal justement.

 

Issu du croisement intra-spécifique naturel entre le Savagin et la Castellana Blanca, il est aisé de le confondre avec le verdelho Branco ou verdelho du Dao et le Verdejo espagnol. Je dois d’ailleurs admettre mon erreur lors de quelques interventions en assumant la similitude entre l’espagnol et ce grand cépage portugais. En plus de l’Europe, il est également présent aux États Unis, Australie, Afrique du Sud, et en Crimée …

 

Comment présente le cépage Verelho ?  

 

Ses grappes sont plutôt moyennes, cylindro-coniques, plus ou moins compactes, ailées avec quelquefois un ou deux ailerons bien détachés, pédoncules longs de moyenne grosseur ; baies moyennes, ellipsoïdes, peau pruinée ferme un peu résistante de couleur vert blanc à vert jaune devenant dorée transparente à pleine maturité en particulier pour les grappes exposées au soleil - existe également en gris -, chair un peu ferme sucrée à saveur spéciale agréablement relevée, jus jaune verdâtre s'oxydant très rapidement. Pédicelles et pétioles longs, vrilles fortes souvent bifurquées, début des nervures et points pétiolaires des feuilles rouge clair.

 

Aptitudes de production :

Débourrement moyen quelques jours après le chasselas. Se satisfait de terres de coteaux même sèches et affectionne tout particulièrement les climats chauds. Port semi-érigé, vigoureux - supporte très bien la taille courte -, fructifère et régulier, à conduire et à palisser sur fils de fer de préférence. Il peut craindre le millerandage. Sensible à l'oïdium et au mildiou, beaucoup moins à la pourriture grise. Résiste assez bien à de longues pluies ce qui lui permet de rester un peu plus longtemps sur souches et de bien s’acclimater aux acores ou Madere car là-bas le climat reste un peu tropical. Maturité 2ème époque moyenne.

 

Quels vins et quels arômes donne-t-il ?

 

Comme déjà indiqué est un des quatre cépages utilisés dans l’élaboration du Madère et à ce titre il est donc souvent ramassé en maturité élevée voir en surmaturité. Dans l’ordre il est second plus sec dirons-nous après le Sercial. Moins doux que les Boal ou Malvasia.

 

Il possède une bonne à très bonne acidité naturelle qui lui confère une capacité un vieillissement indéniable, bien fruité dans sa jeunesse il aura en vin sec des arômes proches de son ancêtre Savagnin, anis, fruits secs grillés, gingembre, miel, noisette, noix, notes florales, pomme, tabac, ...  et au vieillissement le vin tirera encore plus sur les arômes de noix et de fruit secs !

 

Il donne en Australie des vins assez réputés pour leurs gras et leur côté huileux ainsi que des arômes de citron vert et de chèvrefeuille. Quantités très limités :)

 

Ces vins parfois mal connus sont de belles alternatives aux autres VDN tels que le Porto car il y a des options de sucrosité assez larges et des oxydations intéressantes en accords met et vins. Le rapport qualité-prix et les millésimes permettent par exemple de stocker les années de naissance sans se ruiner ! A bon entendeur

 

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