Retour sur le salon vinifrance de parentignat 2018
Arrivé à 11h sur le salon de parentignat, il y a déjà pas mal de monde !
L’entrée au salon est devenue un rituel, fouille du sac, échange de l’invitation contre un verre INAO aux couleurs du salon, on récupère le plan, remercie les hôtesses, et nous entrons.
Sympa l’accueil, des vignerons dès l’entrée qui nous proposent de goûer leur dernière cuvée. Je ne suis pas là pour goûter à tous les crus, mais je vais quand même me laisser tenter par un petit sauvignon blanc du domaine Amblard. Il réveille les papilles, salivant et fleuri, agréable entrée en matière.
Je retrouve les copains, vignerons croisés et interviewer lors de notre premier Vinidôme. Ils sont de retour dans la région auvergne pour présenter les cuvées 2017. Clos du paternel et le Château Elixir de Gravaillac, nos voisins à vinidôme nous partagent les vins présentés sur le salon. L’occasion pour nous de prendre la température : un peu de monde surtout le vendredi, un samedi plus calme que certaines éditions précédentes mais un dimanche qui démarre bien. Il ne faut pas oublier que les vignerons présents dans ces petits salons ont fait le choix de ne pas vendre leur production à des négociants ou des industriels de la diffusion. Ils veulent conserver le contact avec leurs clients, avoir des retours directs sur la qualité de leur travail, et parfois brutalement, sans filtre, ils acceptent les critiques sur leur cuvée.
Nous retrouvons au détour d’une allée, Anne-marie et Lionel d’œno-concept formation, en grande discussion avec Gaëtan d’Intercaves Issoire et Ilia, vigneron représentant le domaine du point Caucasien. Il semblerait que Gaëtan ait craqué sur les Jarres et souhaite les proposer en boutique pour cette fin d’année. Non seulement le produit qu’elle contiennent est d’une grande qualité, mais en plus l’objet atypique est agréable et est à lui seul un joli cadeau.
Pris par le bras d’Anne-Marie, je me laisse présenter les vins de Pierre Pelou, blanc, rosé, rouge et grenache muté. J’avais déjà croisé le rosé de Roxane lors d’une dégustation au princesse Flore, c’est toujours un plaisir de le retrouver sur cette nouvelle cuvée.
Je reprends mon chemin. Domaine de la Roseraie, mon petit coup de cœur personnel, le Saint Nicolas de bourgueil vielle vigne n’est pour certain pas un grand vin, mais il me rappelle toujours ces mêmes souvenirs d’enfance : ce diner avec mes aïeux au château de Beaulieu. Je vais arrêter ma dégustation sur cette note de nostalgie et aller profiter du soleil et de la beauté du parc.
Dans la cour d’honneur une guitoune de centre-France-événement avec une hôtesse qui nous propose de participer à un atelier dégustation avec Jenny Villani. Merveilleux, je vais pouvoir en profiter pour lui faire tester le flair, verre particulier soufflé à Murano et dont son créateur vante les mérites.
Entre les deux ateliers, nous testons avec Lionel et Anne-Marie ce verre dont je vous parlerais plus tard. Jenny évoque une soirée béta test qu'elle a réalisé avec Damien Falkouska, un jeu concours oenologique sur lequel nous reviendrons dès que les marques et concepts seront déposés auprès des institutions.
Les convives arrivent, au menu : Domaine de Tremblais, un Macon blanc très agréable, ensuite L de Loubrie, un Sauterne de 2012 qui vous explose en bouche ; Avinage des verres et bouche avant de découvrir le château l’épine 2013, un Saint-Émilion Grand-Cru qui ne vous laisse pas indifférent.
Comme dans toute initiation, Jenny commence par faire un tour de table, chaque convive essaye d’exprimer avec ses mots ce qu’il aime dans le vin, les domaines dont il se souvient, et les occasions durant lesquels il déguste du vin. L’assemblée est comme à chaque fois très hérogène. Peu de gens ne connaissent les cépages. On retrouve Bordeaux et Médoc cités à plusieurs reprises, un Gewurtz, un Prosecco et 3 ou 4 « comme lui » ou « pareil ».
La dégustation commence par un éveil des sens, Jenny nous partage des fioles de parfums issues du nez du vin de Lenoir, une fleur, un fruit rouge, un fruit noir et un arôme issu des techniques de vinification. Toujours avec beaucoup de délicatesse et de simplicité, Jenny explique les cépages, les vendanges, les techniques de vinification, l’élevage en fût ou en cuve et met en exergue nos émotions durant la dégustation…
Adrien Descouls, demi-finaliste de Top Chef 2018, depuis peu chef du restaurant gastronomique « Origines » au Broc, présent durant le salon avec sa brigade pour proposer des menus exceptionnels aux visiteurs. Il a fait une apparition appréciée lors de cette dégustation. Il est par ailleurs en train de préparer des événements œnologiques intéressants et dont nous vous parleront prochainement.
Il est l’heure pour moi de quitter le premier salon ViniFrance de la saison, sans oublier de passer dans les allées gastronomiques, histoire de remplir un peu l’estomac et ramener à l’équipe du nougat de Montélimar.
On vous retrouvera toutes prochainement aux détours d’une allée, dans l’étagère d’une cave ou sur une table amicale !