Voyage viticole le long de la Garonne
On pense évidemment à son estuaire lorsqu’il s’agit de la Garonne et de ses vins, et évidement le grand vignoble qui s’y trouve : celui de Bordeaux. Il s'agit sûrement d'un des plus importants pour la France et pour le monde entier du vin.
Mais il se cache le long des rives de ce fleuve, qui prend sa source dans les Pyrénées espagnoles, d’autres vignerons et caves qui méritent notre intérêt et donc un détour.
Partons donc de la source de ce fleuve côté Espagnol. Il ne se passe quasi rien en termes de vignobles jusqu’à Toulouse et sa plaine. Ensuite en revanche on attaque les chose sérieuses.
Le premier vignoble est celui de Fronton et Côtes du frontonnais, ici se rencontrent le Tarn et la Garonne. On aurait d’ailleurs autant à dire sur les affluents que sur le fleuve lui-même... Le Fronton et son cépage Négrette, assez unique et typé.
Ensuite vient la petite IGP de Lavilledieu, et les côtes du Brulhois, autre petite appellation de 150 Ha. Tannat et Malbec y côtoient les bordelais Merlot, et autres Cabernet. Puis vient le Buzet, en rive gauche du fleuve. Quelques vins blancs et beaucoup de rouges assez tanniques. Un peu plus de 2000 Ha. Ca devient un peu plus conséquent. Le marmandais ouvre ses portes à la Garonne qui le traverse, appellation côtes du marmandais.
On arrive ensuite sur le gros morceau de la descente du fleuve puisque le vignoble bordelais rive gauche et entre deux mers (qui ici signifie entre 2 fleuves/rivières) vont le longer quasiment jusqu’au débouché de l’estuaire.
Premiers traversés Bordeaux et Bordeaux supérieurs, puis Côtes de Bordeaux rive droite, entre deux mers également siur cette rive. Vins moelleux et liquoreux, Sainte Croix du Mont et Cadillac en rive droite, face à eux à gauche, Cérons, Barsac, et le Sauternais. Toujours sur la même rive les Graves, qui font face aux premières côtes de Bordeaux, jouxtant la ville de Bordeaux en rive gauche le Pessac Léognan, première des grandes appellations de rouge de cette rive.
La partie suivante est un enchaînement de noms prestigieux qui commence avec les haut Médoc, et oui même s'ils sont en bas... comme le Rhin. On suit le fleuve, suivez également on vous dit... ! Là arrive Margaux, rien que ça, puis Listrac, Moulis, encore le Haut Médoc, et bim ! St Julien, Pauillac, St Estèphe, et oui on vous avait dit de vous préparer, et le Médoc pour terminer en douceur l’estuaire de la Gironde ou Dordogne et Garonne se sont rejoints.
La dernière ligne droite haletante est digne d’un énoncé royal. Le nom des villages et des crus résonnent dans le monde entier. On pourra ajouter que les affluents ne sont pas en reste, le Tarn charriant son lot de vignobles notamment Gaillac. Et que dire de la Dordogne et ses vins. Monbazillac, Pécharmant, Bergerac et toute la rive droite de Bordeaux quasi aussi prestigieuse que sa voisine/cousine garonnaise.
On pourrait développer plus avant l’ensemble des vignobles, au demeurant assez petits et confidentiels. Mais il faut reconnaître que sur ce trajet on trouve des vins singuliers avec de fortes personnalités, des cépages autochtones et rustiques jusqu’à arriver sur les rives bordelaises; où là, que ce soit en rouge, blanc sec ou liquoreux on retrouve parmi les vins les plus réputés au monde.