Avez-vous déjà goûté aux ersatz de vin ?

Une histoire de goût

publié le lundi 16 juillet 2018 à 10h00

Avez-vous déjà goûté aux ersatz de vin ?

On a un peu fait le tour des ersatz un peu déjantés qui font office de vin et qui reprendraient ses propriétés fondamentales. Et bon nombre de pays ont essayé de produire ces fameux produits pour diverses raisons !

Si le Vinogel existait déjà pendant la Gurerre d'Indochine (1946-1954) puis celle d'Algérie (1954-1962), vin déshydraté jusqu'à un tiers de son volume et gélifié pour conserver le titrage d'alcool. Il était prévu dans les rations alimentaires de l'Armée française et répondait à un gain de poids et de place. Comme quoi, il n'était pas nécessaire d'attendre le 21ème siècle pour inventer ce procédé.

Au Japon, au début des années 2000, il n'est pas vraiment étonnant de retrouver le vin en poudre de la société Sato Food Industries quand on connaît la cadence nippone à inventer et innover au rythme d'une respiration. Ce produit permet de retenir l'alcool pendant la période de séchage et auquel il suffit d'ajouter de l'eau.

En 2009, au tour de l'Allemagne de prendre les devants avec la société Treck'N Eat qui, comme son nom l'indique, est spécialisée dans les produits de consommation pour la randonnée. Là aussi, même principe que les japonais, il suffit d'ajouter de l'eau froide et le tour est joué ! Bien entendu, vu leur secteur d'activité, le vin produit est un vin léger à 8,2 % d'alcool. Leur volonté première était également de ganger en poids et en place, chose primordiale pour les sacs à dos de nos chers randonneurs !

Aux Etats-Unis, il faut attendre 2015 pour voir l'émergence du vin en poudre avec la société Lipsmarck puis, la même année, le vin en capsules avec la Winista (machine à espresso du vin) par la start up Pimp my Wine. Réalisant la séparation des molécules d'eau et d'alcool au cours de la déshydratation, Pimp My Wine propose des vins conventionnels et même des vins sans alcool (les molécules d'alcool étant plus grosses que celles d'eau, il n'est pas nécessaire de les réinjecter selon le choix du client). En s'alliant avec l'investisseur Mark Phillips à l'initiative de Palcohol (la 1ère société américaine dans les années 1970 à vendre légalement de l'alcool en poudre), ils arrivent ensemble à conserver à 99% la quinttessence du vin à l'état de simple extrait. De plus avec les capsules hydrophobes, la conservation du vin est plus longue et ne risque aucune oxydation. Bien que de grands Châteaux tels que des Grands Crus Classés de Bordeaux ou de Sauternes ait vu l'opportunité d'un nouvel essor en s'associant à la start up, avec l'idée de plaire davantage aux attentes sur mesure des millenials, nous n'avons pas trouvé de suite à leurs demandes d'investissements. Sauf acquéreur discret, nous sommes preneurs d'infos si vous entendez parler de la fameuse Winista !

Tout autre concept de ces denrières années, des scientifiques argentins ont égalment mis au point un procédé pour produire du vin en poudre. Mais là, le but recherché n'est pas de conserver le vin à sa quintessence puisque ce lui-ci est sans alcool, sans arômes et sans goût. Le but ? Conserver les propriétés bénéfiques du vin comme les molécules anti-oxydantes et éliminer celles qui sont nocives comme l'alcool. Pour que la boisson reste nénmoins "buvable", il a été nécessaire d'ajouter des édulcorants et des arômes de fruit.

En France, on retrouve le groupe Grap'Sud qui propose des jus de fruit, de sirops et de vins sous forme de liquides concentrés ou en poudre. Au delà d'une diminution des volumes, le vin sous cette forme sert à la réalisation de fonds de sauce, de plats cuisinés et de boissons sans alcool.

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