Somnolence hivernale pour les vignerons ?
L'hiver est une saison particulière. Journées courtes, en apparence car le soleil est bas, activité réduite par les aléas climatiques. On pourrait croire que le vigneron est au repos comme sa vigne. En dormance, ou repos végétatif. Mais il n’en est rien !
Le végétal se repose pour mieux reprendre dès les douceurs du printemps revenues. Le vigneron lui est sur la route, ou dans les airs. Il prend son bâton de pèlerin et part à la pêche aux clients. Pour le consommateur également c’est une période plus calme après la période intense des orgies de fin d’année. Il faut le reconnaître, les semaines qui entourent les fêtes de fin d’année sont chargées en repas, et autres consommations de bulles, vins en tous genres, et mets plus riches les uns que les autres.
Il convient donc de refournir la cave ou de prendre le temps de découvrir des vins qui y trouveront peut-être leur place. Pour ce faire plusieurs options et voici l'une d'elle :
Il arrive que parfois le producteur et le consommateur se télescopent dans un ballet amusant, telle une parade amoureuse sur les salons de particuliers. L’un virevolte entre ses crus et l’autres papillonne de stand en stand pour se trouver un compagnon d’un soir et si le miracle se produit, l’un et l’autre trouveront compagnie. Pour certains producteurs c’est donc un rythme assez élevé de salons particuliers, où ils vont de week-end en week-end à la rencontre des amateurs. Pour d’autres ce seront les gros salons internationaux ou nationaux de professionnels. Ils y vont donc à la rencontre des cavistes, restaurateurs, agents commerciaux et le graal, les journalistes qui potentiellement leur permettraient de doper leurs ventes grâce à un article ou des notes de premier ordre.
L’hiver n’est pas si tranquille que ça au pays du vin.
Alors qu’au vignoble la taille rythme les journées, il se joue à ce moment-là une partie de l’année commerciale. On présente ses nouveaux vins, en cuves ou en élevage d’un ou 2 ans, ou plus pour les vins de réserve étrangers.
Dans les caves on peaufine les assemblages, on tâtonne pour donner vie au prochain nectar et les canaux de distribution font leur marché.
Pour les uns ce sera sur les routes locales à aller démarcher un par un les cavistes, restaurants, grossistes, pour les autres la première classe pour aller voir les importateurs en Asie, Amérique du Sud, etc.
Quel que soit le canal de distribution, il faut vendre son vin, et gagner sa vie. Ce n'est pas le plus évident pour certains qui sont avant tout des paysans, pas des vendeurs.Mais leur amour de la terre et de leurs vins les rend souvent attachants et c’est aussi cela que le consommateur achète.
Crédit photo : en-tête tousconsernes.be