Tendances packaging du vin 2018

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publié le mardi 10 avril 2018 à 08h00

Tendances packaging du vin 2018

A la veille du Salon Pack & Spirit qui se déroule à Reims, grand rendez-vous de l'expertise et de l'innovation en matière de packaging pour les vins et spiritueux, certains nouveaux habillages sont parfois dignes de la haute couture en matière de mode. Toujours en quête de nouvelles tendances, de matières émergentes, de dessins signés tel ou tel artiste, dessinateur ou agence artistique, de couleurs qui se dégradent à l'infini comme un bon nuancier Pantone, chaque marque, chaque nom veut bien entendu sortir du lot, avoir sa patte, sa signature, en bref se démarquer dans son unicité même si justement tous ses concurrents font comme lui.

Et ils ont vu juste, puisque le consommateur (qu'ils veulent atteindre) ne demande que ça et se base d'ailleurs principalement sur ces tendances marketing pour choisir son vin. Non, on ne va pas parler des traditionalistes de l'étiquette qui ne changera pas d'un poil en plus d'un siècle même si on exagère un petit peu. Mais là encore, tout se joue au niveau de la consommation de marque et on a tenu à vous faire part de ce qui se fait en 2018 !

Puisque le végétal et le naturel ont le vent en poupe, la start-up toulousaine GreenGenBottle a mis au point une bouteille 0% verre. Cette dernière est en fibres de lin et se veut "légère, inerte et surtout ultra-résistante et bio-sourcée à 91%". Le 100% bio-sourcé devrait être atteint d'ici fin d'année. Elle répondrait donc à la demande du secteur et le gros plus, c'est que les étiquettes adhèrent très bien à ce type de contenant et surtout qu'elle peut être utilisée sur les chaînes d'embouteillage classiques, grâce à sa résistance aux chocs et aux rayures.

Le lin, donc la matière première, provient à 67% de France et est biodégradable à condition d'être broyée au préalable. La production démarre dès cette année et devrait s'intensifier dès l'année prochaine. Le processus est déjà bien ancré dans les nouveaux emballages de l'industrie mais celui-ci concernera tout d'abord, les vins & spiritueux ainsi que les bières et les produits cosmétiques.

Le Groupe bordelais Edmond de Rotschild repense son logo, ses étiquettes, la présence de la signature du nom sur certains millésimes, et redéfinit même ses gammes afin de ne pas perdre sa clientèle et lui offrir plus de clarté. Comme on peut le lire dans l'article de Vitisphère qui lui était consacré le mois dernier : "Le blason vient aussi sertir la bouteille. Il reprend les cinq flèches, symbole de la famille Rothschild, une grappe illustre le vin, une montagne évoque l’hospitalité (il s’agit d’un complexe hôtelier de Megève) et un végétal fait référence à la nature (les autres métiers de bouche de groupe : brie de Meaux, miel et pépinière pour jardin). Il s’agit, par là, de souligner l'héritage laissé par Edmond de Rothschild à la construction de ce petit empire qui réalise 90 % de sa commercialisation hors de l’Hexagone."

En effet, si l'histoire contribue à la renommée d'un nom, son identité et sa leçon de charme passent aussi par des remises en question nécessaires pour perdurer dans un secteur dont les codes sont peu à peu bousculés ces derniers temps, entre les démarches bio, naturelles et le e-commerce qui permet de mettre tous les vins au même niveau de visibilité, qu'il s'agisse d'un grand nom vieux de plusieurs siècles ou d'un tout jeune qui se lance.

Quelques jours après le Festival Just'Rosé à Sanary-sur-Mer, les bouteilles se veulent féminines aves des courbes, des fleurs, loin des formes austères de certains Bordeaux ou Bourgogne, et pourquoi cela ? Parce qu'avec l'engouement des femmes pour le vin, soit 25% de la consommation du vin, le rosé est justement considéré le vin préféré des Français, selon les derniers chiffres parus. En effet, une bouteille de vin sur trois vendue en France est du vin rosé, soit trois fois plus qu'il y a 30 ans.

Chacun fait donc comme il peut pour valoriser son "image de marque", comme on dit dans le jargon et sensibiliser le consommateur qu'il soit connaisseur ou simple amateur.

D'autres sociétés se lancent dans la bouteille connectée avec des étiquettes munies de puce de traçabilité et même des cuvées proposant de la réalité virtuelle et/ou augmentée. Avec la digitalisation de tous les supports, chaque secteur de consommation et surtout du luxe veulent pouvoir proposer une expérience unique à ses clients. Quand on sait qu'en 2015, 64% des consommateurs peuvent acheter un produit rien que pour son design, c'est dire tout ce qu'il est possible d'inventer pour espérer toucher et peut être fidéliser le client final. Qu'en est-il quand il s'agit de vin ? N'est-il pas sensé parler de lui-même quand on le goûte ? Mais encore faut-il pouvoir le goûter quand les rayons basent le premier choix sur la vue et le fait d'attirer le regard.

Le mieux est encore de pouvoir se rendre directement chez le viticulteur et/ou son caviste car le vin aura encore bien plus à vous raconter mais il est vrai qu'on ne cessera jamais de juger les étiquettes même en étant convaincu du contenu avant son contenant.

 

Crédit Photo © GreenGenBottle

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par winameeTeam

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