Cépages interdits, nouveaux et résistants pour que la vigne subsiste
Avec les aléas du réchauffement climatique, le vin est voué à disparaître et ce n'est pas un fait nouveau. Mais les viticulteurs ont pris conscience qu'il fallait agir dès maintenant, attendre encore une vingtaine d'années serait beaucoup trop tard. Si les changements climatiques et les intempéries ont un impact direct sur la production de vin, le problème touche les plants de vigne en terme de maladies dont les champignons et insectes ravagent considérablement ce qui reste.
La solution serait alors de créer de nouveaux cépages plus résistants. Si les cépages hybrides sont toujours interdits depuis 1935, la pratique est pourtant déjà courante, non seulement dans nos vignes françaises mais également à l'étranger. L'Institut National de la Recherche Agronomique et l'Institut Français de la Vigne et du Vin se sont penchés sur la question. Ce serait la solution notamment pour nos futurs champagnes si on ne veut pas les voir disparaître d'ici 2040.
"Nous partons d'une grappe de raisins commençant à fleurir que nous fécondons avec du pollen issu de la variété qui nous intéresse" explique Arnaud Descotes, directeur adjoint technique et environnement du Comité Champagne. Le processus devrait donner 4000 pépins qui seraient planté dans quelques années.
L'innovation est risquée car il est impossible de savoir à l'heure actuelle si les vignes seront vraiment plus résistantes et si l'appellation pourra répondre à ses fondamentaux.
D'ici 2030, quatre à cinq variétés pourraient alors voir le jour et s'inscrire au cahier des charges de l'appellation. Des scientifiques veilleront à ce que le champagne reste ce qu'il est grâce à des procédés techniques et technologiques qui permettent d'innover et de se réinventer tout en conservant les valeurs du terroir champenois.
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