Sur les pas de Stan en Italie. Le domaine Aurelio Settimo

Au fil des rencontres

publié le mercredi 06 février 2019 à 08h00

Sur les pas de Stan en Italie. Le domaine Aurelio Settimo

Pour conclure un passage éclair mais prolifique en Barolo, et au Piémont, je me suis arrêté chez une vigneronne que j’avais rencontrée sur Grandi Langhe, un salon dédié aux vins locaux des Langhes.

Interpellé par une cuvée et par le cru de l’Annunziata, je me décidais à prendre rendez-vous et franchir le pas.

Intéressant à double titre car je faisais 3 vignerons du même village en 2 jours et trois styles très différents également.

 

Ici tout est traditionnel et les vignes sont travaillées à la main au maximum. On tend vers le moins d’interventions possibles. De plus les vins sont ensuite sulfités à minima, et élevés au maximum en foudres et cuves ciment.

Il est à noter que le domaine est engagé dans une démarche appellée "the green experience", dans la région des Langhe avec une approche biologique.

Fin des désherbants chimiques, une approche philosophique locale, un contrôle des insectes avec de la confusion sexuelle, bref un label fort intéressant en terme de respect de la nature. Pour en savoir plus : http://www.thegreenexperience.it/

 

Le domaine produit 40 000 Bouteilles, et 5 vins.

La plus grande surface qui est de 6 ha est plantée de Barolo. De ce fait le vin le plus produit est le Barolo suivi du Barolo Rocche del Annunziata.

Viennent ensuite le Langhe Nebbiolo, le Dolcetto et le Rosé.

 

 

Inhabituel pour la région le rosé est composé à 50 % de Nebbiolo (Retrouvez notre article sur le Nebbiolo) et 50 % de Dolcetto. Très original !

Un nez sauvage, épicé et viandé. La bouche est tendue et fraiche, gourmande et suave. Une pointe de sucrosité en bouche donne une touche très intéressante à ce vin. Bien +

 

Le Dolcetto 2016 est très primeur au nez, avec une touche un peu nature, en bouche c’est acidulé et frais, un vin souple et facile, vendangé tôt, pour l’été !

 

Le Langhe issu des jeunes vignes de Nebbiolo qui servent au Barolo est un 2014.

2 semaines de macération dans des cuves en ciment, un nez un peu oxydé, poussiéreux, balsamique, la bouche est tendue et fraîche, un poil alcooleux en finale, la longueur est moyenne, un vin souple, assez rond en bouche.

 

Le Barolo 2012 est assez fermé au nez, en bouche il est élégant, tendu et frais, pas encore en place. Il faudrait à nouveau goûter ce vin bien aéré etc...

 

Le Rocche 2012 nous montre un visage plus puissant, animal, terreux, chocolaté et balsamique, un peu d’oxydation.

L’année chaude se retrouve sur le nez, en bouche c’est présent avec une matière certaine, un côté juteux. Le vin est long et un peu plus lourd. Des fruits très murs, du chocolat, un vin long, des notes de Porto et de vdn, attention à l’oxydation... Bien +

 

Le Rocche Riserva 2009 est monumental ! 

Un nez magnifique d’épices, de cèdre, bois précieux, orange sanguine, un côté moderne et mentholé alors que le vin a passé 3 ans en foudre et 5 ans en bouteille. La bouche est très tendue, d’une élégance et douceur somptueuse, le vin est long et fin à la fois. Présence et allonge, matière présente mais jamais dominante. Grand Vin

 

Barolo 2006, le nez est évolué, animal, marqué et réglissé, très présent en bouche, le vin est juteux et frais, chocolaté, et un peu évolué, moins qu’au nez, belle matière encore présente mais qui se fond.

 

Les vins sont globalement marqués par un style sur l’oxydation, ce qui est le cas de certains Nebbiolo, et les années comme 2012 ont pu avoir cette caractéristique.

Le Rocche Riserva 2009 est un des meilleurs vins que j'ai dégustés en 2018.

Pour cela le domaine mérite d’être suivi et le rosé fut également une jolie découverte.

C’est à la fois un vin très rafraîchissant et ayant une certaine matière.

 

Pas un rosé technologique de base qui ressemble à tous ses voisins comme parfois en Provence par exemple.

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