Ode aux vignerons !
Qui n’a jamais été reçu sur un salon, par un vigneron revêche, au mieux secret, au pire désagréable !
Ça fait 5 heures qu’il répète, les cépages, les sols, les climats aux visiteurs, plus ou moins curieux, plus ou moins avisés et avinés.
Alors permettons-lui cette liberté !
Oui il est là pour vendre, oui il est là pour nous parler de son travail, de sa production, oui nous lui demandons de nous faire rêver et de nous transporter dans cette réalité que nous ne connaissons plus beaucoup.
Nous buvons la nature par procuration.
Et s’il n’était « que » viticulteur dans l’âme, et s’il n’était que vigneron et s’il n’était juste pas commerçant ?
Si sa vocation était la terre et le végétal, piocher, tailler, accompagner le cep et le raisin.
Être dans ses vignes dès l’aurore, en terrien !
Si sa vocation le poussait à aimer faire du vin !
Il passe le cap de viticulteur à vigneron ! Le profil se complète !
On change de compétence. La vinification entre en ligne de compte.
Il aime et maîtrise la fermentation, il quitte le raisin, le transforme, l’accompagne dans sa destinée vinique !
Il est comme ces artistes, peintres ou chanteurs dont les œuvres s’arrachent et font l’unanimité, qui sont incapables d’exprimer, hors de la sphère privée un sentiment ou de révéler une volonté, un processus.
Il en est de même pour un faiseur de vin !
Il y a des gens qui produisent du raisin, il y a des gens qui savent faire du vin, il y a des gens qui aiment en parler, qui aiment échanger, interagir avec le client final.
Dans l’idéal, l’harmonie dont nous avons envie est que le triptyque soit composé de trois mêmes visages, mais la réalité est autre.
Que chacun fasse bien son métier et le fasse bien.
Si les trois compétences sont réunies chez le même être, ce n’est que bénéfice…